le marin a accosté
à l'île qui n'est pas déserte
les murs y sont majestueux et si solides
que même un rêve ne pourrait pas les percer
il a toutes ses clés bien dans sa main
il rentre, toujours
la passagère traverse l'océan
et danse avec le vent
et dans ce temps-là
l'instant d'une vie
bateau ou pas
métaphore ou pas
le poème s'ouvrira
à leur passage
cahier d'un bord
trop lointain